Interview avec le Band montréalais Noyze

Nöyze est un groupe dont la musique oscille entre le Rock Ambiant, l’Indie ainsi que l’alternatif.


Le groupe a été fondé en 2012 mais la formation actuelle et finale s’est constituée depuis un an. À l’origine il y avait Adrien Harvey pour les vocales et à la guitare et Alexis Danetz comme lead guitare.
Chester Alarie (basse), Mat Roots (batterie) et Louis Philippe Poisson (clavier) les ont rejoints plus tard.

Alliant des sonorités riches, des mélodies travaillées et la voix intéressante d’Adrien, le groupe se veut différent et authentique.
Nous les avons rencontrés pour une interview le soir du lancement de leur nouvel album From Here On Out à l’Assomoir Notre Dame.

 

Sarah Bemri (SB) : Comment Noyze est né, comment vous vous êtes rencontrés?

Adrien Harvey (AH) : Ça fait trois ans techniquement qu’on est ensemble. Deux membres se sont joints à nous depuis bientôt un an : Mat ROOTS le batteur et Louis Philippe Poisson aka Fish le claviériste. Quant à Chester Alarie ça fait 2 ans qu’il est avec nous.  From Here On Out est notre premier album (LP) avec la composition finale du groupe en tant que tel.

SB : Pourquoi Noyze? Pourquoi ce choix?

AH : Au départ ça peut sembler un peu évident. Au départ moi et Alexis avons essayé de trouver un nom pour le nouveau band. Nous avons toujours essayé de faire quelque chose qui sortait un peu des normes. On s’est dit qu’on faisait du bruit, du bruit que les gens aiment, et là on a essayé de le façonner à notre manière et de twister un peu. On a donc un peu joué avec les lettres pour donner du caractère, c’est ce que nous faisons aussi avec notre musique. C’est toujours d’essayer d’insuffler notre caractère propre dans ce que nous faisons.

NOYZE – Photo par Sarah Bemri

 

SB : Vous utilisez l’expression ‘Band de show’ pour vous décrire. Pouvez-vous nous expliquer pourquoi?

AH : Oui, en fait à un moment donné ça s’est perdu dans le milieu, on revient plus vers ça en ce moment. Il y avait une époque où il fallait que ça sonne bien sur l’album mais en live, la performance ne suivait pas. Et c’est encore le cas pour plusieurs artistes. Alors que nous on s’est fait pousser pour performer live et nous voulions performer live et faire des shows aussi. Nous avons grandi en écoutant des groupes et artistes qui faisaient des spectacles. Et de nos jours, on ne fait plus d’argent avec les CDs, on fait de l’argent avec les spectacles. On ne se bat pas contre des bands qui ne performent pas live, mais on essaye de se battre contre les meilleurs. Même si «se battre» est un grand mot. Mais ayant toujours écouté des artistes qui performaient live, notre but c’est d’être infaillible et d’assurer en live. De plus nous travaillons avec des gens qui professionnellement ont toujours œuvré dans ce milieu et qui ont toujours eu ce standard là et donc cela nous a été inculqué. Donc nous voulons vraiment offrir un show digne de ce nom aux gens qui viennent nous voir et nous voulons qu’ils soient satisfaits de notre performance.

 

SB : Vos influences et inspirations autres que les Beatles et Pink Floyd.

Chester Alarie (CA) : on a tous des influences différentes. Moi par exemple, c’est Pink Floyd et King of Leons.

Adrien Harvey (AH) pour moi c’est Queens of the Stone Age, Foo Fighters ou Pink Floyd.

Mat Roots : Moi c’est plus du metal comme Iron Maiden.

Louis Philippe Poisson aka Fish (F) : Je suis plus Blues moi.

Alexis Danetz (AD) : Hendrix

AH : En fait nous avons des backgrounds différents et ça se reflète assez dans notre musique. Au début nous avions eu peur de ça justement. Mais nous écoutons par exemple un groupe très populaire en Europe qui s’appelle Biffy Clyro, et même si les chansons diffèrent de style, l’essence du groupe est toujours là. Et c’Est-ce que nous visons aussi. Nous ne voulons pas faire la même chanson 10 fois sur l’album et se répéter sur un autre album et ainsi de suite. On est en création et donc il faut explorer.
Et la cohésion entre les chansons va se retrouver dans le mood général plutôt que dans les accords ou les distorsions. Donc on veut qu’on soit reconnaissables avec notre son, qui n’est pas nécessairement orthodoxe.

NOYZE – Photo par Sarah Bemri

 

SB : Pourquoi la musique? Est-ce que vous avez commencé jeunes? Est-ce qu’il y en a d’entre vous qui ont des parents musiciens?
AD : Je pense que c’est un mix de tout en fait. Autant pour certains c’était des parents musiciens alors que d’autres avaient la passion d’écouter de la musique donc forcément ça se transmet. Surtout quand tu écoutes, ce que nous considérons de la bonne musique, à un moment donné ça donne la piqure et tu as envie d’en faire aussi et de créer un produit comme ça.
AH : Comme dans n’importe quel milieu de création, et pour nous le fait d’être capable de faire notre musique, de faire plaisir aux gens et de pouvoir en vivre aussi ça serait vraiment un accomplissement pour nous. Nous sommes partis en tournée et nous n’avions pratiquement pas eu de rentrées d’argent la dessus. Mais comme Alexis l’a déjà mentionné c’est un besoin pour nous, alors on ne changerait ça pour rien au monde.
Nous faisons de temps plein en studio et ce n’est pas du temps rémunéré. Et le fait d’avoir autour de nous, des personnes qui nous supportent et qui croient en nous est très important et nous pousse à aller de l’avant.

 

SB : Vous avez déjà parlé justement de tournée et de concerts, c’est quoi le meilleur souvenir que vous avez en concert?
MR : on a joué au Club Soda en première partie de l’hommage Echoes de Pink Floyd, et c’était la meilleure expérience d’après moi au sein du groupe. La salle était pleine, il y avait environ 1200 ou 1300 personnes. Nous étions là parce que notre présence était voulue, Echoes sont venus nous chercher pour faire la première partie.
AD : Je pense qu’en tant que tel, chaque show est unique en soi. Du moment que tu joues et même s’il y a qu’un petit groupe de personnes, mais ils trippent et qu’à la fin du spectacle ils se mettent à embarquer avec toi dans ton show, je pense que c’est mémorable.
F : L’énergie dans chaque show est différente. Des fois l’énergie entre nous peut ne pas être du rendez-vous entre nous mais des fois l’énergie est si puissante que ça se transmet aux gens et là c’est un sentiment indescriptible.

Adrien Harvey – Photo par Sarah Bemri

 

SB : Une anecdote ou quelque chose que le public ne connait pas de vous?

AH : Nous avions eu un véhicule clandestin. En fait c’était notre première van de band, un van cargo et on avait vissé des bancs dedans. C’est illégal et pas prudent du tout. Au début, les bancs étaient attachés avec des sangles. Pendant une tournée à Québec, c’était en septembre mais un septembre plus froid, alors nous étions en route vers Québec et nous étions sur des bancs de fortune. Moi j’étais en avant, j’étais au chaud mais les autres à l’arrière avaient chaud alors ils avaient des couvertures et des manteaux car ce n’était pas isolé du tout. En plus, il y avait un rideau qui servait de séparation. On avait un peu l’air de personnes qui déportaient des illégaux.

 

SB : Votre collaboration de rêve et salle de concert de rêve?

AH : Queens of the Stone Age ou Foo Fighters au Wembley Stadium.

 

SB : Votre album a été mis en ligne le 31 août et ce soir c’est la soirée de lancement. C’est quoi les projets pour cet album, une tournée?

F : En fait on aimerait faire une tournée en Europe, sinon une tournée au Québec cet hiver ça serait intéressant. On a déjà des dates de prévues au Québec. Mais on aimerait faire une tournée canadienne et pourquoi pas américaine.

AH : Ce soir nous présentons l’album au public et ça va être ce que nous jouerons pendant nos shows. On fait un show par semaine à peu près en ce moment, certaines semaines sont un peu plus occupées.

 

 

Le concert était un succès tant sur le plan de l’énergie véhiculée par le groupe et l’énergie entre les membres eux-mêmes. On plongeait avec eux dans leur univers avec une aisance incroyable et on se laissait aller dans ce moment de partage. On voyait clairement la passion des musiciens et le plaisir qu’ils prenaient à jouer devant leur public.

 

From Here On Out
Pour découvrir leur dernier album From Here On out, vous pouvez aller ici

 

 

 

 

 

 

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