«Warda» et la question de l’identité

La pièce de théâtre Warda, nous raconte l’histoire d’un jeune montréalais, loup de la finance, en voyage à Londres. Il rencontre Hadi, un jeune homme qui cherche à lui vendre un tapis. Je vous dis pourquoi j’ai tant aimé y assister.

Cette pièce nous raconte l’histoire d’un homme d’affaires qui semble avoir perdu son chemin. Déterminé à le retrouver, il fera la découverte d’un tapis et ira à la rencontre de quelques personnages qui auront tous un ou plusieurs rôles à jouer dans sa quête. Ce tapis l’appellera d’ailleurs à vivre de fortes émotions et à revoir ses souvenirs d’enfance, dont une histoire, sa préférée, gamin. Celle de Warda, cette petite fille au nom de rose qui tissait un magnifique tapis.

Cette production est une collaboration entre les Deux Mondes, une compagnie de théâtre contemporain québécoise qui transporte toujours ses créations au-delà des frontières, et le Rideau de Bruxelles, aussi dans la création contemporaine et qui tente de mettre de l’avant les auteurs belges et internationaux qui se distinguent. C’est ainsi que le directeur du Rideau de Bruxelles, Michael Delaunoy a fait venir le dramaturge et directeur des Deux Mondes Sébastien Harrisson afin d’explorer et de créer cette pièce qui a tout d’abord été présentée à Bruxelles et qui est maintenant ici près de chez nous!

L’interprétation colorée aux saveurs des différents accents et au travers de nombreuses langues est sensationnelle! En effet, les cinq comédiens de différentes origines se lancent la réplique en sautant d’une langue à l’autre en nous faisant goûter toute la richesse multiculturelle.

Warda
Crédit Photo Alessia Contu

Frontière, diversité, identité, rencontre et union sont les thèmes fondamentaux qui tissent la trame de fond de cette épopée qui traverse 3 continents. Les sujets tout au long de la pièce sont abordés avec une touche d’humour donnant ainsi légèreté aux propos. La mise en scène, bien que sans artifices, est très originale et nous garde captivés. Tout s’intègre à merveille.

Je crois que cette pièce m’a enfin réconcilié avec le plein potentiel du théâtre. Petite, lorsque j’allais au théâtre, c’était pour me faire raconter une histoire qui allait me pousser à chercher plus loin, à plonger dans le doute et dans des moments d’inconforts, qui me donnaient un cadre pour repousser mes perspectives préconçues. Depuis plusieurs années, certainement à cause de mes choix douteux, je me suis très souvent heurtée à des pièces décousues qui prenaient trop souvent les spectateurs par la main et ainsi peu à peu, j’ai perdu mon admiration. Or cette pièce a restauré mon amour pour le théâtre. Merci!

 

Warda est présentée au théâtre Prospero du 16 janvier au 3 février.

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