L’État Major : Quand le Brésil et Le Québec se rencontrent

À l’occasion de Montréal en Lumière et ses événements gourmands, j’ai eu la chance d’essayer la table de l’État Major, ce sobre et élégant apportez votre vin dans le quartier Hochelaga.

Ouvert il y a un peu plus de 4ans, selon Dominic Laflamme, un peu deux propriétaires, L’État Major est un restaurant de quartier qui propose un menu d’inspiration française.

Le décor est de style bistro français, minimaliste, avec un bar qui surplombe la cuisine ouverte. On s’y installe justement pour voir le chef Richard Régo et les cuisiniers s’afférer.
Pour Montréal en Lumière, l’État Major avait décidé de mettre en avant les talents de son chef d’origine brésilienne, avec un menu gastronomie sud-américaine, faits avec des produits du terroir québécois.
Le menu se déclinait en 6 services. Notre serveuse attitrée était claire dans ses explications, et avait une attitude amicale. Ici, on veut que vous mangez bien, tout en vous sentant bien, comme si vous étiez chez vous.

État Major

Nous avons commencé avec des crevettes d’Argentine, cœur de palmier, avec purée de courge butternet. J’aime beaucoup les fruits de mer, et de commencer avec ces délicieuses crevettes, dont la saveur était rehaussée par le goût doux de la purée, était déjà de bon augure.

État Major

Par la suite, nous était servi de la morue de Boston au lait de coco avec coriandre, oignon, poivron rouge et tomate cerise. La morue était délicate et goûteuse, les ingrédients l’accompagnant, légers et sans artifices.

État Major

Pour le troisième service, mon coup de cœur : Le bœuf séché, lardon, sur purée de fève noire, Collard braisé, le tout avec une petite touche acidulée et sucrée avec le gel à l’orange. Fabuleux! Aucun des ingrédients ne dominait les autres; un équilibre succulent en bouche!

Pour réduire l’impression de satiété, car laissez-moi vous dire, on commençait à la sentir, on enchaîne avec une déclinaison du trou normand. Cette coutume, normande à l’origine et transformée au fil des ans, a une action digestive et vise à redonner l’appétit aux convives. Ici, on nous proposait un sorbet à la lime avec un shot de Cachaça. Nous étions prêtes pour la suite!

État Major

Pour la suite, on a eu le faux filet de bœuf en croute de farine de manioc aromatisée, mille-feuille de manioc, chimichurri et chayotte marinée. Il était difficile de dépasser la barre haute mise par le plat d’avant. L’assiette était colorée, le bœuf tendre et juteux et le manioc (plante d’Amérique du Sud, utilisée comme fécule alimentaire) ajoutait une touche d’originalité au plat.

État Major

Pour finir en douceur et sur une touche sucrée, nous était proposé, un gâteau aux noix de Brésil, avec une glace au Sortilège (la liqueur de whisky à l’érable, fait au Canada) avec une touche de sauce au chocolat. Je ne dirai pas que c’était le meilleur dessert que j’ai mangé de ma vie, mais la simplicité et le réconfort qui étaient de mise ici, lui conféraient une harmonie délicieuse. Le gâteau m’a d’ailleurs rappelé les gâteaux faits maison par ma mère, que nous prenions au goûter avec notre chocolat chaud.

Le coût de ce menu était de 55$ sans les taxes et le service. Le menu régulier de l’État Major propose une table d’hôte 4 services qui est dans la même gamme de prix.
Au final, je recommanderai l’État Major, pour son service, la finesse de sa cuisine et les prix qui restent abordables pour une fine expérience culinaire. 

 

État-Major

4005, rue Ontario Est, Montréal

514 905-8288

 

 

 

 

 

 

 

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