«Origami » de Patrick Demers : le drame d’une vie

«Origami» est un film dramatique du réalisateur Patrick Demers (Jaloux) mettant en scène François Arnaud (J’ai tué ma mère, The Bourgias, Les grandes chaleurs) que nous n’avions pas beaucoup vu sur nos écrans dernièrement. Ce film aux résonances de la série télé «Plan B» nous plonge en plein drame familial.

David (François Arnaud) aime voyager, sauf que cette fois, il voyage non pas d’un pays à l’autre, mais d’un moment à l’autre de sa vie. Étant un artiste visuel qui se spécialise dans l’art japonais, il fait la rencontre d’un homme mystérieux (Yamane) lors d’un de ses périples en Asie. Selon lui et Yamane, un théoricien japonais, il est possible pour David de voyager dans le temps, selon sa propre chronologie. Comment y parvient-il? En fermant les yeux et en se concentrant très fort sur un moment en particulier.

D’après la bande-annonce, je ne m’attendais pas nécessairement à un drame de cette ampleur. La résolution du conflit de l’histoire réside en un drame qui arrive au personnage principal en lien avec sa petite fille âgée de trois ans. Comme il est responsable de son propre drame, il voudra changer le cours de l’histoire.

Les flashback et flashforward sont évidemment très présents; quoiqu’on ne sache pas toujours lesquels sont lesquels, car le spectateur est plongé dans la même psyché que David. Ce dernier, présent dans toutes les scènes, est le fil conducteur de l’histoire. C’est son point de vue dont il est question. Le spectateur en apprend sur les évènements au même rythme que lui.

Origami

Le film aborde les thèmes de parentalité mais surtout la relation père-fils. Normand D’Amour (Trauma, Yamaska, Mémoires affectives, Sur le seuil) campe le rôle du père attentionné et soucieux de la santé de son fils. Quant à elle, Alexa-Jeanne Dubé (Féminin/Féminin, Trop, Le chalet), campe le rôle de la femme de David. On la voit peu en temps réel, mais beaucoup en flashback en tant que mère aimante auprès de leur petite fille.

«Origami» mélange plusieurs genres : du fantastique par les voyages dans le temps, au drame psychologique marqué par un drame familial. La trame narrative place le spectateur en tension ne sachant jamais s’il est face au réel ou non.

Enfin, est-ce que la ligne du temps de David pourra être à nouveau modifier comme lui le prétend? A-t-il vraiment le pouvoir de changer le temps? «Origami» comme l’entend l’art japonais, est un art où l’on plie le papier pour réaliser une œuvre, permet un voyage entre le passé, le présent et le futur.

Origami  «Origami» sera en salle au Québec à partir du 27 avril.

D'autres articles de Y.L.G
Goodfood ou comment épater la galerie
Peut-être avez-vous vu passer les annonces à la télévision avec la porte-parole...
Lire plus
Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *