Igloofest, le 28 janvier 2015. Ce soir, j’ai eu la chance de rencontrer Tizi, une jeune DJ montréalaise pleine d’énergie qui enflamme les platines depuis 2009 avec une house funky et groovy ! On adore ! Entrevue exclusive avec ce talent local qui a bien mérité sa place à Igloofest.
Jeanne Bouchel: Bonsoir Tizi. Bravo pour ce soir !
Tizi : Merci !
JB : Dis-moi, je suis curieuse, ça fait quoi de mixer dans le froid comme ça ? Bon ce soir il n’a pas fait vraiment froid, on est chanceux, mais c’est quand même le principe de l’Igloofest !
T : Écoute, c’est indescriptible. Igloofest c’est un « goal », un objectif. Je viens d’ici et je suis toujours venue à Igloofest chaque année, mais jamais j’aurais cru être sur la scène un jour, jamais ! Dans la neige en plus c’est cool, c’est spécial, les gens sont tous habillés, tout colorés.
JB : Est-ce que tu peux m’expliquer ton nom de scène, pourquoi Tizi ?
T : J’ai choisi ce nom parce que j’aime bien comment ça sonne, puis c’est simple, c’est 2 syllabes, on s’en rappelle bien.
JB : Peut-être qu’on te le demande à chaque fois, mais est-ce tu peux résumer un peu ton parcours pour nous ? Comment t’en es arrivée là ? Comment t’en es arrivée à Igloofest ? (rires)
T : Bonne question ! À Igloofest je ne sais pas (rire), mais j’ai commencé à faire de la musique dans mon sous-sol, toute seule, en regardant des vidéos Youtube. J’ai toujours eu un amour pour la musique, et je suis quelqu’un de très extraverti, j’aime faire plaisir aux gens, les voir danser. Donc j’ai commencé en 2009, j’ai gagné le concours « DJ Recherché » au HEC Montréal (j’étais d’ailleurs en finale contre Marc-André des Black Tiger Sex Machine), puis ça m’a donné la confiance de continuer et d’en faire une carrière. En ce moment je vis de la musique, ça fait déjà 6 ans.
JB : Et ce n’est pas trop indiscret si je te demande si ça gagne bien ?
T : Ca gagne très bien. Mais je ne joue pas toujours ce que j’ai joué ce soir. Des fois tu dois jouer des choses que tu n’aimes pas nécessairement, genre du Michael Jackson. J’aime ça mais c’est pas ce que je préfère, ce n’est pas le même feeling que ce que j’ai joué ce soir.
JB : Comment ça se passe alors, c’est à la demande ?
T : Habituellement ça dépend de l’endroit où je joue. J’ai même parfois joué à des mariages. Mais j’ai commencé avec le hip-hop, je suis fan de hip-hop. Mais mon style c’est plus de la house, très groovy, très funky.
JB : C’était quoi ton meilleur gig, de toute ta vie ?
T : J’ai fait l’Île Soniq au parc Jean Drapeau, en août 2015. J’ai remplacé un artiste à la dernière minute, c’était super cool. Ils m’ont appelé 1h avant de monter sur scène.
JB : Wow, ce n’est pas stressant ça ?
T : Ouais c’est stressant. T’es sur l’adrénaline là ! Mais c’était un de mes meilleurs gigs, en plus d’Igloofest ce soir.
J : C’est qui l’artiste qui t’a toujours inspiré ?
T : DJ Snake. Il est mystérieux, il porte toujours des lunettes, on a jamais vu ses yeux. C’est quelque chose que j’aime beaucoup, y’a beaucoup d’artistes qui font ça maintenant, avec des masques et tout.
JB : Les Daft Punk par exemple
T : C’est vrai ! On n’a jamais vu leur visage. J’ai déjà vu le visage de DJ Snake, mais jamais celui des Daft Punk !
JB : Quels sont tes projets pour cette nouvelle année ?
T : Je travaille au Beach Club, je suis l’assistante directrice. C’est mon plus gros projet. Côté DJ, je pense que ça va rester assez stable. D’après moi, le Beach Club va prendre la plus grande partie de mon temps.
JB : Après, la vie réserve des surprises…
T : Oui ! Genre le Piknik Electronik !
JB : Allez une dernière petite question : je connais beaucoup de gens qui se lancent dans la musique de la même manière que toi à tes débuts. Est-ce que tu as un conseil pour ces jeunes qui se lancent dans le monde du DJing ?
T : Je pense que les gens aujourd’hui veulent arriver au succès trop vite. C’est long. Des fois tu vas faire des choses que t’aimes pas faire, tu vas jouer gratuitement… C’est un long processus. Surtout maintenant, car il y a de plus en plus de DJ, tout le monde veut être DJ ! C’est facile de commencer, mais pas forcément facile d’arriver quelque part. ça demande de la patience, c’est la règle d’or.
JB : Merci beaucoup Olivia, je te souhaite une bonne continuation et je croise les doigts pour te voir un jour au Piknik !
T : Merci Jeanne, je les croise aussi ! A bientôt !