L’amour, le mal du siècle? (1)

Pourquoi les relations de couple sont-elles devenues si compliquées de nos jours? Pourquoi échouons-nous malgré notre bonne volonté? Sommes-nous devenus inaptes à faire durer nos relations? Avons-nous oublié comment aimer? Ou pire avons-nous oublié ce qu’est l’amour?

Une observation de ma génération et de l’état général de nos relations me laisse perplexe.

Sommes-nous devenus fondamentalement seuls malgré la technologie?

Nous sommes constamment enfermés dans nos bulles, notre espace personnel qu’on surprotège dans le réel, mais qu’on surexpose au virtuel. La technologie nous a tellement rapprochés que ça en est devenu étouffant. Nous ne découvrons plus les méandres d’une personne petit à petit.
Et puis notre présence physique a été remplacée par des textes, des messages vocaux, des courriels et des snapchats.
Nous ressentons de moins en moins le besoin de passer du temps ensemble, nous avons épuisé notre lot de sujets à aborder en parcourant nos différents profils sociaux et avec ces échanges non verbaux.

 

Une génération qui a une phobie de l’engagement?


Nous sommes une génération qui bouge beaucoup. Nous voyageons plus que nos parents. Même professionnellement parlant, nous sommes une génération qui change souvent de travail, ou même de carrière.
Nous sommes toujours in the move. Alors l’idée de l’engagement à long terme nous est étrangère. Le changement fait partie de notre quotidien. L’immobilité est un sentiment qui nous fait peur peut-être. Toujours à la recherche des sensations fortes, de nouveauté. La fameuse FOMO : fear of missing out. Mas l’herbe n’est pas toujours plus verte ailleurs, qu’on se le dise!

 

Avons-nous peur de l’autre?

Nous voulons ressentir des choses, connecter avec l’autre, mais, en même temps, nous avons si peur. Nous évoluons dans notre cercle amical, professionnel, et y restons. Réfléchissez-y un instant! Quand était la dernière fois que vous vous êtes fait des amis ou connu quelqu’un qui n’appartenait pas à ces cercles restreints? Nous nous disons aventureux, mais nous ne le sommes pas tant que ça en fait. Nous évoluons dans notre zone de confort. Nous avons si peur, peur d’échouer, peur d’être vulnérables, nous sommes sur nos gardes.
Et qu’en advient-il du temps dans cette équation? Le temps est devenu si précieux, une denrée presque rare.

 

Une génération pressée?

De nos jours, nous sommes souvent débordés. Nous travaillons, avons nos loisirs, nos amis, nos familles. Nous n’avons pas beaucoup de temps à consacrer à une nouvelle personne.
Le temps c’est de l’argent. Dans ce contexte, le temps c’est de l’effort, effort que nous ne sommes pas toujours disposés à faire. Ou peut-être nous ne prenons plus le temps d’apprécier les choses.
Nous sommes une génération pressée, une génération qui veut tout, tout de suite.
Nous ne nous donnons plus la chance de découvrir les choses, de prendre la peine de creuser au-delà de la surface.
Nous ne laissons pas notre relation et notre amour s’épanouir, nous lâchons trop rapidement, pas l’temps de niaiser dirait l’autre.

Le portrait que je dresse n’est certes pas très rose, et encore! Je n’ai pas fini. La suite de ma réflexion suivra dans cet article.

 

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