M.I.L.F. : maternité et sexualité

M.I.L.F., présentée ces jours-ci au Centre du Théâtre d’Aujourd’hui et ce jusqu’au 7 mars est une pièce dérangeante donnant parole à trois femmes que la maternité a changées. 

Maternité et sexualité

Comme le titre laisse le présager, la pièce aborde la sexualité de trois mères : une M.I.L.F. (Mother I’d Like to Fuck), une M.I.L.S. (Mother I’d Like to Save) et une M.I.L.K. (Mother I’d Like to Kill). 

Trois personnages à la sexualité différente et aux vies différentes, trois femmes qui relatent leurs réussites, leurs rêves brisés, ainsi que leurs tentatives d’émancipation. 

On s’fait une brigade de filles trop folles pour être voulues, trop fulgurantes pour être toutes seules, que tout l’monde aime à un bras de distance.

– M.I.L.F. de Marjolaine Beauchamp

Ces femmes à la fois fortes et admirables, mais aussi vulnérables et humaines. 
Le regard que porte la poétesse et autrice Marjolaine Beauchamp à travers ce texte est à la fois critique, poétique et tendre sur le tabou entourant la relation entre maternité et sexualité. 

Ce que j’en ai pensé : 

Le format de la pièce n’est pas « traditionnel », c’est une série de tableaux alternants monologues ou mêlants dialogues entre les trois personnages. Tout se passe sur scène, devant vos yeux, l’image n’est pas léchée et c’est voulu.  

Bien que je n’ai pas compris la pertinence du passage avec musique et stroboscope, j’ai pu apprécier voir la colère de ses femmes se matérialiser.
Le jeu de Marjolaine Beauchamp est remarquable et je me suis surprise à avoir beaucoup d’empathie pour ses mères névrosées, brisées, mais qui représentent tellement beaucoup de mères. 

Et même si je ne suis pas mère, j’ai pu me retrouver dans une bonne partie du texte : les doutes, les attentes des autres, le regard des hommes. 
La pièce n’est pas facile à regarder, mais elle est nécessaire, car même de nos jours, la société attend encore beaucoup de la femme en tant que mère. 

 

M.I.L.F., de Marjolaine Beauchamp, mise en scène de Pierre Antoine Lafon Simard, au Centre du Théâtre d’Aujourd’hui, jusqu’au 7 mars 2020.

 

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