Napoléon, art et vie de cour au MBAM

Napoléon – Art et vie de cour au palais impérial est une exposition présentée au Musée des Beaux-Arts de Montréal du 3 février au 6 mai 2018.

Dans une ambiance somptueuse, l’exposition fait revivre Napoléon dans son quotidien sous le regard des Grands officiers et des artistes qui l’entourent.

C’est plus de 400 œuvres et objets d’art provenant des palais français, dont la plupart n’ont jamais été présentés en Amérique du Nord, qui permettent de voir le rôle fondamental de la Maison de l’Empereur durant son règne, de 1804 à son exil en 1815.

Napoléon, art et vie de cour
Andrea Appiani (1754-1817), Portrait de Napoléon Bonaparte, Premier consul, en uniforme de général de l’Armée d’Italie, 1801, huile sur toile. Montréal, collection particulière. Photo MBAM, Christine Guest.

Importance de Ben Weider

Bien que l’exposition rassemble des œuvres provenant d’une cinquantaine de prêteurs prestigieux, dont le Musée du Louvre, une importance doit être accordée à Ben Weider (1923-2008).

Cet entrepreneur canadien et historien engagé s’est passionné depuis l’enfance et tout au long de sa vie, pour la vie de Napoléon. Convaincu de voir en Napoléon un héros moderne, Weider a fondé la Société napoléonienne internationale, subventionné les recherches historiques et publié lui-même plusieurs ouvrages à succès, notamment pour défendre la thèse controversée de l’empoisonnement de l’Empereur par les Anglais en 1821.

En 2008, le don majeur de Weider de sa collection a permis au Musée des beaux-arts de Montréal de présenter une galerie permanente consacrée au Premier Empire et à la légende napoléonienne : un cas unique en Amérique du Nord. La présente exposition marque le 10e anniversaire de cette donation.

Parcours de l’exposition

Au travers d’une douzaine de salles, le public est invité à visiter les six départements qui composent la Maison de l’empereur. Comptant près de 3500 employés, ces derniers participent à la vie quotidienne et cérémonielle de Napoléon et sa famille.

Voici les principaux personnages que le public va rencontrer lors de sa visite :

Le Grand veneur est celui qui se charge des chasses impériales. Napoléon tient à rétablir cette tradition et en faire une activité quotidienne. Le rôle du Grand veneur et de diriger l’ensemble des domaines forestiers autour des résidences impériales hors Paris et ses services entretiennent les meutes de chiens et l’armement. Fait cocasse : Napoléon est un piètre chasseur et a même éborgné par accident Masséna, l’un de ses maréchaux.

Le Grand écuyer est chargé de l’organisation des transports pour les voyages comme pour les processions solennelles de l’Empereur. Napoléon possède deux écuries. La première, dite Grande écurie contient les cheveux de selle, dressés pour la chasse et la guerre, et pour supporter le tempérament de l’empereur qui monte à cheval sans réelle grâce, aux dires de son valet. La deuxième, dite Petite écurie, accueille les chevaux d’attelage.

Le Grand Aumônier supervise l’exercice du rite catholique à la cour impériale dans les chapelles de l’empereur, de l’impératrice et des princes. Napoléon confie ce rôle à son demi-oncle le Cardinal Fesch.  C’est lui qui célèbre l’union de Napoléon et de l’archiduchesse Marie-Louise en 1810.

Le Grand Maréchal occupe sans aucun doute le poste le plus important du palais, tant par l’ensemble de ses responsabilités que par la signification de son rôle. L’entretien, l’ameublement et la décoration des palais dépendent de son service : aucun objet n’est déplacé, touché retiré sans son approbation.

Le Grand maître des cérémonies définit l’ensemble des règles de protocole appliquées à la cour impériale. Il lui revient de concevoir la mise en scène et le déroulement de toutes les cérémonies du règne : tant le sacre de Napoléon en 1804 que les mariages, baptêmes et les deuils de la famille impériale. C’est dans cette salle que le public peut voir le trône de l’empereur.

Le Grand Chambellan dirige le service de la Chambre, assurant le respect de l’hospitalité et de l’intimité de la famille impériale. Ce dernier dirige la politique des présents faits par le couple impérial, les théâtres du Palais, la musique, la garde robe de l’Empereur, sa bibliothèque, son cabinet de travail et le contrôle de l’accès à ses appartements privés.

Denzil O. Ibbetson (1785-1857), Napoléon sur son lit de mort, 1821, huile sur toile. Genève, Collection Comte et Comtesse Charles-André Colonna Walewski, en prêt à long terme au Musée des beaux-arts de Montréal. Photo Thierry Genand.

Parallèlement

Le public est amené à visiter la maison de l’Impératrice. Malheureusement, Joséphine n’y a pas de réel pouvoir de décision : c’est Napoléon qui accorde le budget et choisit son personnel.

Aussi, on assiste aux deux exils de Napoléon. La première en 1814 sur l’île d’Elbe et le second en 1815 à Sainte-Hélène où il va y mourir. Dans cette dernière salle de l’exposition, une projection sur un mur complet permettra d’aider à vivre cet exil que Napoléon a vécu.

En conclusion, la scénographie permet de recréer les appartements de Napoléon, à l’aide de projections illusionnistes. Ce sont des sculptures, des tableaux, des meubles, de la coutellerie, des tapisseries, des habits, etc., qui permettront de redonner vie, l’espace d’un moment, à Napoléon et son empire.

 

Bref, Napoléon, art et vie de cour est une exposition qui nous en apprend beaucoup sur Napoléon et la vie de cour au palais impérial à travers les différentes représentations d’artistes. Je vous la conseille vivement!

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