Depuis dimanche dernier, et après les Golden Globe, on ne fait que parler de The Revenant.
Le film a eu le Golden Globe du meilleur film dramatique, ainsi que meilleur réalisateur pour Iñárritu et meilleur acteur pour Leonardo DiCaprio.
Inutile de dire, qu’étant fan de DiCaprio et ayant aimé Birdman de Iñárritu, j’avais des attentes élevées par rapport à ce film.
The Revenant est donc l’histoire de Hugh Glass (joué par Leonado DiCaprio) qui est un trappeur (chasseur d’animaux pour leurs fourrures) du 19ème siècle. Glass a voyagé plus que 300km à travers des contrées sauvages enneigées en quête de vengeance des hommes qui ont tué son fils et qui l’ont laissé pour mort après avoir été attaqué par un ours.
La version romancée de la vraie histoire a été portée à l’écran par le réalisateur Alejandro González Iñárritu qu’on connait entre autres par l’oscarisé Birdman et a été basée sur le roman éponyme de Michael Punke paru en 2002.
Visuellement parlant le film est époustouflant ! Rien de moins. Je vous explique pourquoi.
Connu pour son souci d’authenticité, Iñárritu a tourné le film en lumière naturelle (pas de projecteurs pour les scènes de jour) ce qui limitait les heures de prises de vue à 1h30 quotidiennement : un exploit en soi. Certaines images sont à couper le souffle, et on se demandait comment elles ont été filmées.
Dans le même sens, il a aussi tenu bon à tourner le film en continuité c’est-à-dire la première scène d’abord et la dernière scène à la fin, qui est, signalons le, une rareté vu les complications que ça implique et le budget supplémentaire.
Iñárritu a déclaré que le temps limité et les conditions climatiques extrêmes ont aidé à donner plus d’intensité aux scènes. Les lieux choisis pour le tournage étaient si lointains que le trajet pour l’aller et le retour prenait 40% de la journée.
Ces lieux étaient si magnifiques, si puissants, sauvages et c’est ce que je recherchais.
Les effusions de sang ne manquaient pas, mais l’histoire est violente, l’époque aussi. Ce n’était cependant pas gratuit ni gore. En somme, même les scènes le plus dures étaient très réalistes.
On assistait aussi à de longs passages méditatifs du protagoniste. Il faut dire qu’au-delà du sentiment de vengeance qui l’animait, l’immensité du décor enneigé se prête bien à une introspection et une contemplation.
Malgré la violence dans le film et la réalité brutale qu’est la survie dans une nature aussi sauvage et brute, on ne peut rester indifférent à la poésie et la beauté à couper le souffle des paysages majestueux. Emmanuel Lubezki, le directeur de la photographie est un génie. Ayant collaboré, avec Terrence Malick, Alfonso Cuaron et aussi Iñárritu sur Birdman, Lubezki a réussi à transmettre au téléspectateur le caractère viscéral de l’endurance humaine ainsi que la force de l’esprit dans des conditions extrêmes.
En voyant l’impitoyable nature se déchainer sur Glass, l’on ne peut qu’admirer la ténacité du personnage. D’ailleurs ce n’est pas un film verbeux. Les expressions faciales, les grognements, les cris et la respiration lourde des personnages sont bien plus expressifs et suffisent amplement.
Je garde le meilleur pour la fin. La performance éblouissante, oui oui j’ai bien employé le mot ‘éblouissante’ pour décrire le jeu d’acteur de Leonardo DiCaprio. Certes il n’a pas beaucoup de dialogues, mais il arrive parfaitement à transmettre les émotions du personnage. Il est majestueux dans ce rôle.
The revenant est un film brutal, dur, violent et dérangeant mais tellement réussi. D’après moi un des meilleurs films que j’ai vu en 2015.