Encore une fois cette année, le Festival du Monde Arabe nous a surpris et séduit par sa programmation.
Pour l’occasion, je me suis arrêtée sur des spectacles de musique que j’avais envie de découvrir et faire découvrir. Rythme, applaudissements, participation de la foule ont rendu l’expérience mémorable. Je vous partage donc les moments forts de mon expérience.
Abou Leila, un film qui ne laisse pas indifférent
À chaque édition du festival, je suis emballée par la sélection de films. Pourtant, je finis toujours par prioriser les spectacles du festival. Pour cette édition, j’ai été ravie d’avoir l’occasion d’aller voir le film algérien Abou Leila qui avait attiré mon attention.
L’histoire raconte le voyage de deux amis qui se rendent dans le désert (d’ailleurs les images du désert sont magnifiques) pour retrouver un terroriste du nom d’Abou Leila. Tout au long du film, on est transporté dans des flashbacks d’un des personnages et on comprend qu’une partie de sa vie l’a beaucoup troublé.
Les deux amis étaient d’anciens policiers et durant leur carrière, ils sont passés à travers la période terroriste en Algérie. Difficile d’indiquer de quoi souffre le personnage du nom de S. qui semble vivre entre le présent et le passé.
Des scènes très violentes viendront troubler le spectateur le long du film.
En sortant de la salle, je pouvais apercevoir l’incompréhension de certains spectateurs. Nous n’étions pas certains d’avoir tout saisi. Pourtant une chose est sûre, l’auteur voulait nous démontrer l’impact qu’a eu la période noire de l’Algérie sur les Algériens.
Hommage au célèbre chanteur égyptien Abdel Halim Hafez
Le spectacle qui avait lieu dans la 5e salle de la Place des Arts était tout simplement magnifique. Tous les fans d’Abdel Halim Hafez étaient au rendez-vous pour se remémorer les chansons qui avaient bercé leur jeunesse. Même pour les moins néophytes, les chanteurs Mohammed Jebali et Leila Gouchi, les deux interprètes lui rendant hommage, ont rendu la soirée mémorable.
Ce fut une belle découverte, les deux chanteurs étaient si charismatiques. L’ambiance n’aurait pas pu être possible sans l’accompagnement de l’orchestre. Lorsqu’une chanson commençait, dès que le son des percussions débutait, les spectateurs, enthousiastes, chantaient tous en cœur les chansons du défunt chanteur.
Chants andalous
Pour clôturer mon expérience du festival, j’ai assisté au spectacle du groupe El Djanadia. Composé de jeunes musiciens et chanteurs, le groupe interprète des chants andalous algériens. Le début a commencé plutôt lentement et semblait s’étirer.
Après l’entracte, l’énergie est remontée et nous avons eu droit à des chants typiques kabyles, le peuple autochtone d’Algérie.
Chaque chanson était précédée par une petite explication détaillant son origine, j’ai trouvé cela très intéressant!
C’est toujours impressionnant de voir la relève s’approprier des chansons qui font partie intégrante de son patrimoine culturel.
J’espère que vous avez eu autant de plaisir que moi pendant cette édition du Festival du Monde Arabe.