Festival du Nouveau Cinéma : nos suggestions

Le Festival du Nouveau Cinéma est un événement incontournable de la scène cinématographique de la métropole. Le festival est un espace qui rassemble et réunit le public et les créateurs, les cinéphiles et les professionnels et de ce depuis plus que 40 ans.
C’est un espace de partage, de discussion et de rencontre entre les amateurs et les cinéastes passionnés.
Le FNC est un incubateur de nouveau talents et donc un tremplin pour faire connaître des œuvres originales et encourager le développement du cinéma d’Avant Garde et la création digitale.
D’une édition à une autre, le festival a acquis de nouvelles technologies pour être à jour avec l’industrie cinématographique et pour offrir aux spectateurs la meilleure expérience possible.
Honorant différents types de film, le festival a un seul mot d’ordre : la passion du cinéma.

Le programme de cette édition qui se tiendra du 7 au 18 octobre, comme d’habitude très international, est très éclectique et offre une multitude de choix avec ses 300 films, installations médias, performances, conférences et événements.
J’ai sélectionné pour vous quelques films qui ont attiré mon attention et qui semblaient incontournables d’après moi.

  • Love par Gaspar Noé

    Comme tous les jours, Murphy (25 ans) se réveille. Sa femme est là. Leur fils Gaspar (2 ans) aussi. Soudain, inquiète de la disparition de sa fille, la mère d’un ancien amour l’appelle. C’est alors que les souvenirs remontent et que la vie bascule. C’est aussi là que l’amour va, tranquillement, venir tout exploser…

  • Room par Lenny Abrahamson

    Ma (Brie Larson) et Jack (Jacob Tremblay), son fils de 5 ans, vivent à l’écart de la société dans une petite pièce fermée qu’ils surnomment «Room». Kidnappée pendant son adolescence, la jeune mère se souvient un peu de la vie hors de ces murs, sans l’emprise d’Old Nick (Sean Bridgers), le père de Jack. L’enfant, lui, n’a toutefois jamais rien connu d’autre que la captivité: il n’a absolument aucune idée de ce à quoi ressemble le monde extérieur, car il est né dans cette petite prison. Lorsque mère et fils parviennent enfin à s’échapper débute une formidable histoire de survie et d’endurance remplie de suspense. Toujours racontée à travers les yeux du jeune garçon, cette découverte du monde – avec ce qu’elle a de plus terrifiant, mais aussi de plus beau – acquiert une profondeur insoupçonnée. Dernier film du réalisateur irlandais Lenny Abrahamson, à qui l’on doit entre autres le long métrage primé Frank, Room est un drame qui explore tout l’amour que porte une mère pour son fils. L’œuvre scénarisée par Emma Donoghue – la romancière ayant signé en 2010 le best-seller portant le même titre – fait aussi appel au talent des acteurs William H. Macy et Joan Allen.

  • High Rise par Ben Wheatley
    High Rise
    Le docteur Robert Laing (Tom Hiddleston, Loki, frère de Thor dans les Avengers) emménage dans une tour de béton générique et sans âme. Il y cherche le calme. Mais, dans ce microcosme d’une société en décomposition, les habitants (parmi eux Jeremy Irons, Sienna Miller et Elisabeth Moss de Mad Men) voient les choses différemment, plus violentes et criminelles, plus chaotiques et destructrices. Derrière les murs de la tour, le monde est sur le point d’imploser, de se faire zone de guerre, territoire maléfique d’une bien angoissante lutte des classes.
  • Wilde Salomé & Salomé par Al Pacino

    Fasciné par la pièce de théâtre Salomé d’Oscar Wilde, Al Pacino fait en 2006 le pari fou d’en tirer au même moment une pièce, un film de fiction (Salomé) et un documentaire qui détaille le processus de création, Wilde Salomé. L’acteur-réalisateur entremêle dans Wilde Salomé fiction et documentaire, cinéma et théâtre. Le résultat est tour à tour une biographie de Wilde, une magistrale analyse de texte et une réflexion sur le cinéma. C’est surtout un film sur la passion, le désir et l’obsession: passion créative de Pacino pour Wilde et le jeu, passion provocatrice de Wilde pour les mots et son amant, passion monstrueuse de Salomé pour Jean-Baptiste. − Karine Boulanger

  • 600 miles par Gabriel Ripstein

    Début vingtaine, beau bonhomme, possédant un véhicule utilitaire haut de gamme, Arnulfo se croit tout permis. Le trafic d’armes à feu qu’il exerce pour son oncle lui rapporte énormément d’argent. Son visage d’enfant sage n’attire nullement l’attention des agents frontaliers lorsqu’il passe son matériel illégal de l’Arizona jusqu’au Mexique.

  • Much Loved par Nabil Ayouch

    Rares sont les films qui nous arrivent du Maroc. Et encore plus rares sont les films marocains qui nous arrivent précédés d’une telle réputation de soufre… Much Loved n’a rien d’une carte postale exotique. En suivant le destin de quatre prostituées dans le Marrakech d’aujourd’hui, Nabil Ayouch a fait le pari d’un cinéma réaliste et cru. À un phénomène tabou, il a opposé une recherche de fond, un vrai travail d’observation, avec émotion et même humour, sans aucun jugement de valeur. Résultat: il s’est heurté à une censure aveugle. Selon les regards occidentaux, la société marocaine, qui marche irrésistiblement vers la modernité tout en réaffirmant ponctuellement des volontés traditionalistes et religieuses, semble parfois schizophrène. Il est vrai que le discours officiel nie l’existence même de toutes ces Noha, Randa, Soukaina ou Hlima qui vivent d’amours tarifés. Mais contrairement à ce que la morale voudrait nous faire croire, ces personnages dignes ont aussi une singularité, et un véritable rôle à jouer. Nabil Ayouch et son actrice Loubna Abidar font aujourd’hui face à la justice de leur pays : on les accuse de pornographie et d’incitation à la débauche. Un contexte sociopolitique explosif qui ne devrait pas occulter leur film courageux. − Zoé Protat

  • Les deux amis par Louis Garrel

    Mona, jeune femme séduisante qui cache un secret la parant de mystère, travaille comme vendeuse dans une sandwicherie de la gare du Nord. Clément, jeune homme fantasque et perdu, vivote de petits rôles de figurants au cinéma. Abel, son meilleur ami au charisme ténébreux, est lui un aspirant écrivain en panne d’inspiration. Tombé sous le charme singulier de Mona, Clément demande l’aide d’Abel pour réussir à la conquérir. Mais rapidement, Abel ne pourra plus taire l’effet que lui fait aussi la belle. Pour son premier long, présenté à la dernière Semaine de la Critique à Cannes, après un court-métrage remarqué, La règle de trois, le comédien Louis Garrel s’est adjoint les services au scénario du réalisateur Christophe Honoré pour mieux adapter au contexte contemporain Les caprices de Marianne d’Alfred de Musset (pièce dont il avait d’ailleurs joué une scène pour entrer au Conservatoire). Interprétant lui-même le rôle de Clément, il compose avec la lumineuse Golshifteh Farahani et l’original Vincent Macaigne un trio particulièrement sensible et attachant qui nous sert de guide dans le maelström causé par ces tumultes sentimentaux, allégé par plusieurs traits d’humour sentis et la musique forcément référentielle signée Philippe Sarde. – Helen Faradji

  • Youth par Paolo Sorrentino

    Paolo Sorrentino symbolise presque à lui seul ce renouveau du cinéma italien tant espéré depuis plus de trente ans. Son thème fétiche? Le temps qui passe, ses regrets et ses gloires. Pour son deuxième film en anglais, il réunit deux amis de longue date, l’un, éminent chef d’orchestre ayant mis fin à sa carrière depuis longtemps, l’autre, cinéaste tout aussi réputé, mettant la main à la pâte de son dernier film. Catapultés dans un palace suisse, décor qui permet au réalisateur de déployer une fois de plus sa maestria visuelle, les deux octogénaires auront tout le loisir de disserter sur ce qui a fait le sel de leur flamboyante existence. Drôle et sombre à la fois, décalé parfois jusqu’à l’absurde, Youth possède quelque chose de suranné. Il réitère la fascination de Sorrentino pour la «grande beauté» des arts, qui tentent de survivre dans la vulgarité mercantile de notre époque. Dans une suite de scènes ou brillent seconds rôles truculents, clowns tristes ou visions oniriques s’incarnent l’angoisse de vieillir ou pire, la peur d’une mort imminente. Sorrentino poursuit son œuvre d’adorateur de Fellini avec l’aide d’un casting de légendes, toujours en naviguant entre le sublime et l’outrance. – Zoé Protat

Voilà pour ma sélections de films pour cette édition du festival.

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